Arthur de Gobineau

Le (faux) Comte Arthur de Gobineau est né le 14 juillet 1816, un coup du sort pour celui qui s’opposera toute sa vie aux conquêtes de la Révolution… Son père, capitaine d’infanterie, est emprisonné un temps pour sympathies légitimistes ; sa mère, condamnée pour escroquerie, s’exile en Suisse alors qu’il a 13 ans. Renvoyé du collège militaire où il est placé pour indiscipline, il commence sa vie avec de l’ambition mais sans fortune, et ce ne sont ni le métier d’ambassadeur, ni son œuvre littéraire, à peu près unanimement dédaignée, qui la lui apporteront. Toute sa vie, Gobineau a écrit. Des romans-feuilletons, où il passe tellement de temps à se moquer des procédés du genre qu’il lui faut mille pages pour faire un peu progresser l’action ; de la poésie ; de l’histoire ; des récits de voyage ; un Essai sur l’inégalité des races qui scandalisera longtemps ; de l’histoire des religions ; de la philologie. Plus un roman ultra célèbre, Les Pléiades… et quelques nouvelles de toute beauté.

Pourtant, en 1882, Gobineau meurt ignoré.